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Résumé en trois points. Pourquoi trois?

leonsergent communications - Prise de parole en public/Public Speaking

Vous avez sans doute entendu parler de se limiter à trois phrases ou énoncés pour le résumé de votre présentation. Mais pourquoi trois?

Deux idées et l’auditoire reste sur sa faim. Quatre ou cinq idées et il semble que le conférencier amorce une autre allocution en abusant de la patience de l’auditoire.  La plupart des histoires que nous connaissons depuis notre tout jeune âge sont élaborées autour du nombre trois.

Il faut penser aux trois rois mages, aux trois petits cochons et aux trois mousquetaires (ils étaient pourtant quatre). Dans la culture anglophone, Three Blind Mice et Goldilocks and the Three Bears. Pensons à une trilogie, un triptyque et à la Sainte trinité. La préférence du chiffre trois fait-elle partie de notre bagage culturel européen? Pas forcément, à titre d’exemple : Brahma-Vishnu-Shiva pour les croyants indous. D’autres exemples de la symbolique du chiffre trois sont présents dans le bouddhisme, le judaïsme et l’islam.

Les sciences nous donnent quelques indices quant à l’importance du nombre trois si ce n’est que par les heures passées sur les bancs d’école à faire des règles de trois et calculer l’hypoténuse d’un triangle rectangle. On peut penser au dôme géodésique de Buckminster Fuller, conçu à partir de triangles équilatéraux, dont le pavillon américain de L’Exposition internationale de Montréal de 1967 est un bel exemple. Une solidité à toute épreuve, même à un incendie, pour son poids. On évoquera aussi un trépied qui, bien qu’il soit conçu de peu de matériaux, peut soutenir une charge importante en équilibre : pensez à un arbre de Noel.

C’est en examinant le nombre trois à travers l’histoire de la pensée philosophique que celui-ci revêt toute sa signification. On peut remonter jusqu’à la pensée des philosophes présocratiques pour suivre l’utilisation de la dialectique dans la recherche de la vérité, s’opposant à la rhétorique d’avantage intéressée par le discours oratoire et sa forme. La dialectique se décline en trois énoncés : la thèse, l’antithèse et la synthèse; soit un énoncé, sa contradiction et le dépassement de cette contradiction. Depuis longtemps, la dialectique est une forme de raisonnement qui mène à un terme supérieur comme une définition ou une vérité, mais surtout, pour ceux et celles qui, comme nous, se doivent de convaincre leurs interlocuteurs, c’est un outil puissant pour faire progresser la pensée et rallier les gens à notre façon de penser.

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