Aller au contenu
Accueil » Blog » «Euh, hem, ok, genre comme» et autres hésitations dans la communication en public. 5 idées pour se débarrasser de ces béquilles.

«Euh, hem, ok, genre comme» et autres hésitations dans la communication en public. 5 idées pour se débarrasser de ces béquilles.

leonsergent communications - Prise de parole en public/Public Speaking

Vous avez sans doute remarqué que certains orateurs ne peuvent s’empêcher d’assaisonner leur discours de um, euh, et de mots comme genre comme et autres mots bouche-trous. Peut-être que cette pratique ne fait que vous rendre l’orateur plus humain et attachant; peut-être que vous en êtes irrité au point que vous n’arrivez plus à. vous concentrer sur le propos. Est-ce bien grave? Si vous êtes cet animateur ou conférencier qui s’appuie un peu trop souvent sur ces béquilles oratoires, les conséquences sur votre performance sont plus importantes que vous ne le croyez.

Trop c’est trop

On les entend à la radio, à la télévision de la part d’animateurs professionnels, de politiciens et de personnalités publiques bien connues. En entreprise, lors de rencontres en présentiel ou en virtuel, ces mots bouche-trous sont communs. Dès qu’il s’agit de prise de parole de façon impromptue, l’incidence de ces béquilles oratoires est encore plus importante.

Les spécialistes du langage nomment ces termes qui font office de béquilles des disfluences. Les études démontrent qu’un de ces mots bouche-trous énoncé aux soixante secondes est bien pardonnable. Lorsque ces termes sont utilisés plus de 10 à 12 fois par minute, cette mauvaise habitude peut nuire à votre crédibilité et à la portée de votre message. Voilà deux raisons suffisantes pour apporter des correctifs.

Causes et explications

Le manque de préparation, le trac et l’anxiété de parler en public sont des causes bien connues de l’utilisation de ces béquilles oratoires : ces problèmes sont communs et tout à fait traitables. D’autres causes sont liées à des perceptions.

Les gens qui parlent en public croient souvent que ces mots bouche-trous aident à mieux garder l’attention de l’auditoire en utilisant ces béquilles. Un court silence est plus productif. Une autre perception, tout aussi erronée est de croire que le silence nous fait paraitre moins savant ou moins préparé, d’où cet empressement de combler les interstices. C’est tout le contraire; le silence fait paraitre l’orateur plus réfléchi, confiant et convaincant.

Parce que nous parlons à 150 mots minutes et que le cerveau pense à plus de 400 mots par minute, nous employons le terme bouche-trou pour combler la différence entre ces deux vitesses, mais cet écart temporel est la preuve que vous avez devancé vos auditeurs sur votre propre échéancier de votre argumentaire et n’êtes plus dans le moment présent. Dommage pour votre auditoire.

Guérir les hésitations

  1. D’abord, faites votre mea-culpa. Vous vous enregistrez ou vous demandez à quelqu’un de compter vos petits écarts de conduite. Il y en a plus que vous ne le pensez. Reconnaître le comportement est la moitié de la solution.
  2. Réglez votre perception du temps. Cette pause ou ce silence qui vous semble une éternité n’est à peine perceptible pour votre auditoire. Faites la paix avec cette distorsion temporelle car vos auditeurs ont besoin de ces temps d’arrêt.
  3. Acceptez l’inconfort du silence. A moins que vous ne soyez un animateur matinal de radio AM ou un vendeur a la criée, vous n’avez pas à éviter les silences. Accueillez-les car ils vous feront paraitre plus calme et en contrôle.
  4. Imaginez un signe de ponctuation. Et si ce petit moment d’incertitude n’était qu’une virgule, un point ou un nouveau paragraphe dans votre allocution. Imaginez un point à la fin de la phrase, ce qui vous enjoint de faire une pause, inspirer et reprendre le texte. Vous pouvez même utiliser la pause pour créer un suspense, un moment plus dramatique et convaincre vos auditeurs avec plus d’intention.
  5. Remplacez la béquille par une pause. Remplacez la béquille par une pause de 3 secondes. Une pause est de loin plus efficace ou intéressante pour vos auditeurs qu’un hem…Elle est essentielle, car elle permet à vos auditeurs de mieux comprendre et de réfléchir à ce que vous leur dites. Elle vous permet à vous aussi de réfléchir et de retrouver vos idées.

En conclusion

Les pauses sont l’occasion de reconstituer votre apport en oxygène et l’oxygène vous rend humain et vivant. C’est cette personne que vos auditeurs sont venus écouter!

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

FR